Grâce à une surveillance serrée des personnes venues faire leurs passeports, ce service de police à Anosy a fini par déceler le côté louche de l’affaire. Auditionnées, les douze candidates au départ pour l’étranger ont dénoncé les deux suspects. Dans leur funeste objectif pour se faire de l’argent sur les dos de ces filles, ces deux larrons s’étaient fixés l’objectif pour que ces jeunes femmes aient seulement leurs passeports, et ils leur expliquent s’en charger en réclamant les sommes susmentionnées. Seulement, les arnaques ont majoré le tarif normal d’un passeport à ces filles, complètement dupes. Evidemment, ils empochent le gain avant de s’occuper réellement du précieux document.
La Police a convoqué les deux suspects. Leur audition a permis d'établir que les deux hommes ont réclamé des sommes allant de 400 000 ariary à 1 million d'ariary à chaque fille, pour le prix délibérément gonflé d’un passeport.
Mais avant d’arriver à ce stade, voyons le mode opératoire de ces deux escrocs pour recruter des filles. En effet, ils se répartissent la tâche. Si l'un se déplace dans la région pour persuader les filles de partir, les enjoignant à regagner la Capitale pour les formalités du départ. Une partie de ces jeunes femmes ont été hébergées par l'un de ces deux arnaques tandis qu’un autre loue une maison dans la Capitale.
A la lumière de cette affaire, il est curieux que de nombreuses jeunes femmes des régions, qui désirent partir surtout au Koweit, une destination qui leur est pourtant interdite, se font toujours avoir par des arnaqueurs sans foi ni loi. Non seulement, les offres d’emploi n’y sont que des canulars mais les femmes malagasy qui sont restées au Koweit pour y travailler sont dans la plupart des cas réduites en de pires situations d’esclavage, qui finissent souvent par les envoyer dans la tombe.
Franck R.